TEXTILE VALLEY : COMMENT L’INDUSTRIE TEXTILE VEUT RELOCALISER SA PRODUCTION DANS LES HAUTS-DE-FRANCE

L’Union des industries textiles des Hauts-de-France espère favoriser la collaboration entre les différents acteurs du secteur dans la région et ainsi contribuer à la création d’emplois.

Créer une synergie entre les 4000 entreprises et les 13.500 salariés de la région et favoriser la production locale. C’est l’objectif de la « Textile Valley », lancée ce lundi par l’Union des industries textiles des Hauts-de-France.

« L’idée, ce n’est pas de recréer le passé », a souligné Olivier Ducatillon, président de l’Union des industries textiles de Hauts-de-France, ce lundi matin sur BFM Grand Lille, en référence aux liens historiques qui unissent la région et cette filière industrielle.

Mais plutôt de « recréer, relocaliser, faire revenir des usines dans notre région et en France en général », a-t-il précisé. À terme, la filière espère relocaliser 1% de la production textile dans la région.

 

Attractivité, emploi et formation comme enjeux majeurs

Laboratoires, centres de recherche, centres techniques, pôles de compétitivité, universités, grandes écoles, lycées… « L’idée, c’est de remettre tous ces acteurs en lien et de pouvoir avoir un produit qui soit un t-shirt ou un autre produit qui soit 100% Hauts-de-France à toute étape de fabrication. Et favoriser tous les savoir-faire et compétences de la région et de la filière », complète Christelle Perz, elle aussi membre de l’Union des industries textiles du Nord.

« L’attractivité, l’emploi et la formation » sont des enjeux majeurs pour Olivier Ducatillon. Si l’intéressé convient qu’il est « difficile de mettre des chiffres », la Textile Valley souhaite contribuer à la création de 4000 postes.

Des collaborations entre entreprises

Dans la région, différentes entreprises ont déjà mis sur pied des systèmes de collaboration pour faire fleurir la production de textile local. À Tourcoing, par exemple, le Centre européen des textiles innovants (Ceti) collabore avec une grande enseigne pour fabriquer un coton recyclé. Une méthode plus respectueuse de l’environnement que la production classique.

« À partir de vêtements usagers, donc de déchets de matières, on va retrouver la fibre en faisant ce qu’on appelle un effilochage, que l’on va mélanger avec de la matière vierge pour obtenir un ruban de qualité, détaille Pascal Denizart, directeur du Ceti. Ici, c’est un 100% coton. Nous allons pouvoir obtenir un fil qui sera ensuite retricoté sur un t-shirt ou tissé sur un vêtement. »

Dans ce processus unique en Europe, l’étape de la filature textile a été confiée à un atelier situé à Steenvorde, à environ 60 km de Tourcoing. Les deux entreprises ont déjà permis de confectionner l’équivalent de 90.000 t-shirts.

 

Source : Article BFM TV